Partager, quoi !
Les Reclusiennes 2023 , les 5, 6, 7, 8 et 9 juillet
à Sainte-Foy-la-Grande (Gironde)
Partager, c’est à la fois se réunir autour de ce que l’on partage et diviser ce que l’on possède en donnant une part à chacun.
Réunir ? Diviser ? Chacune de ces dimensions qui s’opposent et se complètent seront explorées. Nous proposons de regarder ensemble, de manière concrète ce que l’on partage et comment on le partage, domaine par domaine. Plutôt qu’une réflexion philosophique abstraite, c’est l’expérience que nous allons interroger, dans ce qu’elle a d’immédiat et d’humain. Au-delà du « penser global, agir local », repartir du « penser local, agir local et global ».
Le festival populaire des Reclusiennes se situe dans l’esprit d’Élisée Reclus, natif de Sainte-Foy-la-Grande, qui lui-même a résisté à plusieurs enfermements et qui a trouvé des évasions, seul ou avec d’autres personnes.
Universitaires, militants, chercheurs, artistes, citoyens engagés, ils viennent de toute la France pour cette 11ème édition des rencontres Reclusiennes.
Envoyer sur une page maximum la proposition au comité de pilotage des Reclusiennes avant le 1er mars 2023 à conf@lesreclusiennes.fr
1- Partager l’espace
« Comment se partage l’espace » : le foncier et donc la propriété.
Voir comment aussi le partage de l’espace est une construction sociale intentionnelle. Que ce soient les terres agricoles et leurs entours mais aussi les espaces urbains en morcellement, appropriation ou ségrégation.
2- Partager les ressources
Les ressources naturelles sont-elles toutes limitées ou illimitées, et comment les sociétés se les partagent-elles ? La question se pose notamment dans les espaces communaux où les conflits d’usage sont davantage visibles.
3- Partager les espaces naturels : forêt, montagne, lacs, rivières
Peut-on échapper à la dichotomie nature/culture et considérer d’autres habitants que les êtres humains ?
La question des conflits d’usage sera traitée en évitant la confrontation du débat pour/contre, pauvre et qui tourne souvent au pugilat, par exemple sur la question de la chasse, de la forêt privée, des chemins de halage et de randonnée...
4- Au-delà des frontières : géopolitique, cartes et représentations
Les frontières sont mouvantes, elles s’imposent comme un partage du monde qui divise les peuples. En contrepoint s’intéresser aux aspirations et aux actions transfrontalières.
5- Partager les apprentissages
Transmettre /échanger/mettre en commun
Savoir théorique/technique
Les lieux des apprentissages
Réel/virtuel, présence/distance, corps/écrits, vidéos, instagram
6. Partager le combat des idées
C’est mobiliser des idées, des valeurs. Mais où mener cette bataille culturelle et politique ? Avec qui partager, comment sortir de l’entre soi ? Dans quels médias, si l’on considère la concentration qui détermine leurs contenus ? Sur les réseaux sociaux dont l’utilisation fait, entre autres choses, l’objet de stratégies anciennes et opérantes pilotées par des groupes d’extrême droite? Avec quel vocabulaire (glissements de sens et de définitions) et sur quels modes de débat (rien de commun entre une discussion des idées, de plus en plus rare, et des plans de communication de plus en plus fermés et organisés) ?
Quel bilan des médias qui se présentent comme « alternatifs ».Que tirer des « réseaux sociaux » ? De nouveaux vocabulaires ? Des nouveaux dictionnaires ?
7- Partager des engagements
Partager l’expérience physique, concrète, d’une même lutte, dans un même lieu. Partager une présence, créer du collectif
8- Partager le temps
Partage du temps (temps de travail/ temps familial). Travail invisible, travail non rémunéré. Travail productif/ travail reproductif. Grossesse obligée = ventre pour la reproduction
Partage des tâches, des activités dans la sphère publique et dans la sphère privée. Le temps du care. "Corps en-partage, corps enfermé, corps en liberté ». il s’agit de prendre la mesure de la place du corps dans les actions de partage dans les sociétés passées et contemporaines.
Ouverture des Reclusiennes
Vernissage des expositions
Mercredi 6 juillet, 19h
Salle Clarisse Brian Reclus
Cœur de Bastide
44 rue Alsace Lorraine.
15h, Table-ronde
Salle Clarisse Brian Reclus
Mercredi 21h.
Repas ouvert/offert à tous
Concert
10h, Table-ronde
Salle Clarisse Brian Reclus
18h, Apéritif littéraire
Rencontre signature avec les auteurs
Jeudi 21h Soirée Les Jeudis de la Bastide organisée par la Mairie de Ste Foy la Grande
Repas de rue, place de la Mairie
Concert
10h, Table-ronde
Salle Clarisse Brian Reclus
18h, Apéritif littéraire suivi du repas - Jardin Public
Textes d’Elisée Reclus
Au Jardin Public
Vendredi 21h Cinéma la Brèche
Film - débat
10h, Table-ronde
Salle Clarisse Brian Reclus
Samedi 21h Salle Clarisse Brian-Reclus
Spectacle
Les Reclusiennes ? un nouveau format de festival qui rassemble chercheurs, militants, écrivains, philosophes, artistes et habitants dans la bastide de Sainte-Foy-la-Grande en Gironde, ville natale d'Élisée Reclus, géographe libertaire du XIXème siècle.
Habitant-e-s de la bastide nous avons constitué un collectif pour résister à la mise à l’écart de la métropole bordelaise subie ces dernières années et nous invitons chercheurs et responsables associatifs à débattre avec nous.
En 4 jours, 40 événements se succèdent.
Conférences, concerts, pièces de théâtre, installations artistiques, apéros littéraires, films et débats rythment ce "festival de la pensée".
Chaque année début juillet, des centaines de chercheurs, de journalistes et de militants associatifs venus de France et d'Europe se retrouvent pour échanger sur le Vote (2013), la Terre (2014), les Migrations (2015), l'Eau (2016), le Bien commun (2017), l'Argent (2018), le Travail en mutation (2019), Bas les masques (2020), Communardes, Communards (2021), Evadons-nous! (2022).
Chercheurs en sciences humaines, responsables associatifs et militants se retrouvent pendant une semaine autour d'un thème de réflexion abordé par Elisée Reclus en se posant la question de ce qu'il ferait s'il était parmi nous au 21ème siècle...
Ville natale d'Elisée, Sainte-Foy-la-Grande est souvent au centre des débats, au cours des conférences mais aussi au cours des discussions et des rencontres dans les cafés, dans les repas de rue et au cinéma.
Géographe libertaire, militant et théoricien anarchiste, Elisée Reclus fut un pédagogue et un écrivain prolifique, précurseur de la géographie sociale, de la géopolitique, de la géohistoire et de l'écologie.